Phlebographie
La création d’un abord vasculaire pour hémodialyse nécessite, entre autre,  une artère et une veine de bonne qualité. Si les artères sont explorées par écho-doppler, le problème est plus complexe en ce qui concerne les veines.

Dans un certain nombres de cas, l’examen clinique peut suffire, lorsqu’il est réalisé dans de bonnes conditions (atmosphère chaude, mise en place d’un garrot…). Les veines superficielles alors distendues peuvent être suivies et analysées cliniquement.

Lorsque ce n’est pas le cas, il faut alors recourir à un examen complémentaire. Il en existe deux à notre disposition : la phlébographie et l’écho-doppler.

Lorsque la phlébographie est choisie, elle peut être réalisée avec injection d’iode ou bien de gaz carbonique (CO2).

Dans les deux cas, l’examen se fait en ambulatoire pour une durée d’environ 30 minutes. L’infirmière procède à la mise en place d’un cathéter sur une veine du dos de chaque main. Après avoir dilaté les veines des avant-bras et des bras  par injection de vasodilatateur et par chauffage externe, des radiographies de chaque membre supérieur, mais aussi de la partie haute du thorax, sont réalisées. Le site définitif de création de la fistule sera choisi en fonction de la qualité des veines visualisées, de leur calibre et de la présence de rétrécissements veineux éventuels.

La néphrotoxicité des produits de contraste n’est pas un problème pour les patients déjà dialysés. Pour les patients non dialysés en cours de bilan, il est proposé, en dehors de certaines contre-indications, de remplacer l’iode par du gaz carbonique (CO2) afin de ne pas aggraver leur  fonction rénale. Après avoir été injecté dans une veine, le CO2 est éliminé par le poumon. L’imagerie obtenue après utilisation d’un logiciel de post traitement de l’image est très contributive, bien que légèrement dégradée par rapport à une imagerie classique à l’iode.

Le gros avantage de la phlébographie et de permettre une analyse des veines centrales pas toujours aisée en échographie (veine sous-clavière, tronc brachio-céphalique, veine cave supérieure).

Elle doit être systématique pour les patients ayant déjà subi des chirurgies lourdes, ou porteurs d’un stimulateur cardiaque, ou, en cas d’échec par le passé, d’une tentative de création d’une fistule.